2ème NICE-GÊNES-NICE 2023

avec 3 brevets Audax 200-100-200 km

réalisés du 18 au 20 mai 2023

sur la Côte d’Azur et la Riviera italienne

Cette année il y avait 6 volontaires.

Et voici le COMPTE RENDU DE NICE – GENES – NICE 2023

En hommage à Louis DELAVAUD

Aller de Nice à Gênes, effectuer un circuit en montagne qui déboule au niveau de la sortie du mythique tunnel du Turchino, passage clé de Milan – Sanremo considéré comme le véritable départ de la course, puis refaire le parcours de Gênes à Nice, à vélo, est certes un projet sportif ambitieux, mais avant tout une échappée cyclotouristique unique. L’originalité est constituée par la succession de brevets Audax 200 – 100 – 200 km avec l’évidente possibilité de composer son propre programme, à la demande.

Ils étaient sept avant qu’un pacemaker ne s’immisce dans le destin de notre cher DD (car nous avons un « DD » : Daniel DURAND). C’est donc, sous la conduite de notre Capitaine Daniel CHENU, que Valérie LE FAUCHEUR, Elise CHALLANT, Gérard BRAT, Gérard MAURICE et Claude VALAT s’élancèrent pour un 200 dont le départ réel était à La Gaude, donc avec une traversée Ouest – Est de Nice par le front de mer, un front de mer avec qui il faudra composer jusqu’à Albissola avant d’obliquer à gauche pour rejoindre les hauteurs de Sassello…

Habituellement, la région est réputée pour son printemps ensoleillé et doux sauf que la règle a des exceptions : nuages bougons le premier jour ; pluie fine, intense et froide le second ; pluie persistante le matin du troisième avant de céder au couvert nuageux tristounet ! Bref, cela casse l’ambiance légère de la Riviera, pas le courage de valeureux et audacieux téméraires.

La seconde étape, celle qui n’avait que 100 km et 100 mètres de plat, fera comme l’étape du jour du Giro : elle sera raccourcie par la raison du capitaine. La pluie est trop froide et personne n’a d’équipement hivernal tandis que la route avec un ruissèlement important devient dangereuse. Nous sommes à 1.100 mètres d’altitude ! La sage décision est unanimement appréciée. Adieu le Turchino…

Le retour va passer de la pluie à l’acceptable ciel couvert. Gênante à l’aller la circulation, notamment la traversée de Savone, plus fluide permet une progression régulière sur les temps programmés avec du soleil. La circulation automobile intense, les nombreux chantiers, l’urbanisation dense nous replongent dans l’Italie des années 60 et cette expérience élimine cette route pour notre nouveau projet d’Euro P N 2024, de Florence à Nice. Il y a parfois des circonstances extrêmement favorables, des rencontres improbables, des repas exceptionnels dans un petit établissement qui en ce jour pluvieux restreint son activité à sa petite salle intérieure, la terrasse étant inexploitable. Ce restaurant est à Impéria, sur le bord de mer et est géré comme un navire par « Il Commandante » ! S’ils arrivent vite, je les accueille (il y a par ailleurs un repas de retenu pour une quinzaine de personnes !), la salle sera donc complète car nos cyclistes, sous la pluie sont dans les temps. Après le succulent repas, priorité au parcours sur la réputée piste de la Riviera (sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée) sans toutefois effectuer le détour par le Poggio dont la descente aurait pu poser un problème. A Menton, à la frontière rétablie politiquement (elle ne filtre aucun migrant !), les Agents de service et, ils sont nombreux, ouvrent une voie pour laisser passer l’imposant peloton de 4 cyclistes (ils n’étaient que 4 pour tenter la dernière tranche). Nous apprécions et nous les remercions. Puis vient La Turbie, une partie de plaisir, que l’un des Gérard a dans son collimateur « BCN » (Brevet de Cyclotourisme National) : objectif atteint. La descente vers Nice et sa traversée, la pluie a cessé un peu avant la frontière, reste en fin de journée, un exercice de style. Sans commentaire. Le troisième brevet est terminé ! Pas le parcours car il faut « remonter » à l’hôtel de La Gaude… Généreusement les deux grimpeurs s’offriront un supplément par manque d’attention à un rond-point… laissant les honneurs aux deux autres comparses….

Organiser cette manifestation est un immense plaisir. En 2017, pour la première édition, il y avait eu une cascade de forfaits mais fort heureusement 3 participants talentueux ainsi que la présence d’amis : Louis DELAVAUD, Martine et Pierre-Jean GRAVELLE. Nous avions passé un très agréable moment avec un temps printanier conforme à la légende. En 2022, nous avions décidé d’annuler en sortie de COVID, avec une trop forte concurrence et parce qu’un Paris – Brest – Paris Audax était annoncé. En 2023, le résultat n’est pas un franc succès. Sachant qu’aligner 3 brevets de 200, 100 et 200 km en 3 jours est vrai défi, nous avons souhaité poursuivre. Evidemment, nous voulions exprimer notre solidarité avec les Brevets Audax qui vivent une période compliquée et une contestation officiellement portée à l’Assemblée Générale de l’UAF, par ailleurs inerte. La formule importée en France en 1904 par Henri DESGRANGE, le père fondateur du Tour en France mérite un respect qui ne s’exprime plus et qu’une équipe réduite peine à valoriser, à développer, à enrichir. La formule a un avenir, c’est évident, y compris au temps des rendez-vous improvisés via les réseaux sociaux en dehors de tout cadre. La formule est une école. Ceux qui l’ignorent ne sont pas des autodidactes du cyclotourisme mais des aventuriers. Seuls quelques-uns pratiqueront encore dans 5 ans, l’aventure est plus forte que la passion de voyager à vélo.

Il n’y aura pas d’autres Nice – Gênes – Nice pour différentes raisons dont la difficulté d’emprunter des routes saturées. Par ailleurs, en 2024, nous aimerions pouvoir, enfin, rendre à Julio JIMÉNEZ, l’hommage que nous lui devons et l’Euro P N ira en Italie.

En 2023, du 17 au 21 mai, j’ai été heureux et fier d’accompagner des routiers admirables. Je les félicite et je les remercie pour leur participation.

Alain CHALLANT

Ce parcours avait déjà été réalisé en 2017 avec 3 participants

Galerie de NGN 2023